Régularise les 3 foyers

Description :

Debout, pieds parallèles écartés de la largeur des épaules, genoux souples, bras le long du corps, pointe de la langue contre le palais.

Avant de commencer, respirer calmement par le nez en regardant droit devant soi sans rien fixer en particulier, et détendre tous les muscles (fig. 120a).

Rester concentré ainsi un moment pour concentrer le Shen dans le réchauffeur supérieur et le Qi dans le Dan Tian. Le Shen est l'esprit, la conscience. Il se localise dans le coeur. Le Qi, l'énergie, se localise dans le Dan Tian. Tandis qu'on est debout, on imagine donc que sa conscience se concentre toute entière dans le coeur, et que l'énergie se concentre dans le Dan Tian.

Puis, en fléchissant les genoux, écarter le pied gauche du pied droit, de la largeur des épaules (fig. 120b).

Ensuite, commencer en écartant les bras sur les côtés, paumes vers le sol, et les monter lentement au-dessus de la tête; les paumes viennent donc se mettre naturellement vers le ciel, comme si elles soutenaient le ciel. En même temps, monter sur la pointe des pieds.

Revenir à la position départ redescendant à plat sur les pieds, en écartant les mains et en ramenant les bras le long du corps.

Pendant qu'on monte les bras, on inspire; quand on les descend, on expire. Inspiration et expiration se font par le nez.

Ce mouvement, ainsi que tous ceux de la série, doit être répété 5 ou 7 fois, ou plus, jusqu'à 24 fois.

Concentration externe :

• Au début, se concentrer sur le mouvement des bras dans l'espace, harmonieux et rond comme deux ailes d'oiseau.
• Après quelques mouvements, se concentrer sur l'impression de nager dans l'eau et que l'eau offre une résistance aux ailes.
• Plus tard encore, se concentrer sur les Lao Gong, milieu des paumes, surtout à l'expiration, en descendant. Retrouver toutes les sensations du vol de «l'hirondelle pourpre».

Concentration interne :

• Quand la concentration externe est bien maîtrisée, et que l'on a des sensations d'énergie dans les bras et les mains, on place la concentration à l'intérieur du corps.
• Au Dan Tian inférieur (ce qu'on appelle communément le Dan Tian) quand les mains montent jusqu'à hauteur de la taille.
• Au Dan Tian moyen(17VC ou Shan Zhong = milieu de la poitrine entre les seins). Quand les mains montent de la taille jusqu'à la poitrine.
• Au Dan Tian supérieur (3ième oeil = entre les sourcils), quand les mains montent de la poitrine jusqu'au-dessus de la tête.
• En redescendant, la concentration redescend également en sens inverse : on reste sur le Dan Tian supérieur jusqu'à ce que les mains atteignent le niveau des épaules puis on se concentre sur le Dan Tian moyen jusqu'à ce que les mains atteignent la taille, et enfin sur le Dan Tian inférieur.
• En se concentrant bien à l'intérieur, dans un bon état de relaxation, au bout d'un certain temps de pratique, les Dan Tian ne sont plus seulement ressentis comme des étages, des paliers, mais le Qi lui-même est ressenti comme montant et descendant dans le milieu du corps.

Effets :

• Ce mouvement régularise les trois foyers par l'étirement de tout le corps en ligne droite lorsqu'on monte sur la pointe des pieds. Lorsqu'on redescend, la relaxation des muscles du dos et des épaules active la circulation de l'énergie, régularisant les trois foyers. On doit penser à cette action énergétique subtile pendant l'exercice.
• En même temps, ce mouvement étire la cage thoracique, libère les poumons et combat la fatigue. Du fait de l'étirement dorsal, il combat les douleurs et contractures du dos et aide à la correction de la cyphose dorsale.

Résultats énergétiques :

Les trois Dan Tian représentent les trois grands centres d'énergie du corps. L'un d'entre eux peut être en vide ou en excès, comme cela se diagnostique en acupuncture et en shiatsu.
Par la mobilisation interne et personnelle du Qi dans le mouvement, on opère comme un peignage, c'est comme la navette d'un métier à tisser qui régularise et rééquilibre les trois Dan Tian entre eux : façon personnelle et autonome de régulariser par soi-même les niveaux Terre-Homme-Ciel du corps (fig. 122).

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